Saint-Ouen Luttes n°32 du 25 juillet 2003

Au sommaire

Pourquoi la lutte des intermittents du spectacle ? *

Personnel communal de Saint-Ouen : le mouvement de mai / juin 2003 *

ALSTOM TSO (transformateurs Saint-Ouen) : La lutte contre les licenciements *

Alstom : mobilisation européenne devant le siège de la direction *

Valéo, c’est Saint-Ouen-bureaux... *

Les usines d’incinération tuent *

Avenue Gabriel Péri : Opération immobilière *

Editorial : Un été chaud, pas qu’à la météo *

 

Pourquoi la lutte des intermittents du spectacle ?

L’accord signé le 27 juin par le MEDEF et trois syndicats très minoritaires du secteur (12 % à eux trois aux dernières élections professionnelles) a, à juste titre, déclenché la colère des salariés précaires du spectacle qu’on appelle les intermittents. Ces salariés, qui ont accès en effet à un mode d’indemnisation particulier du chômage voient par cet accord leurs droits dramatiquement revus à la baisse.

Il leur fallait en effet auparavant 507 heures de travail effectué sur une période de douze mois, pour avoir droit à un an d’indemnités. Ces 507 heures devront maintenant être effectuées en dix mois, et la durée de leur indemnisation sera réduite à huit mois.

Pour faire passer cette "réforme" inique, une de plus, le patronat et le gouvernement (et les syndicats à leur complète dévotion, comme la CFDT) ont entonné une fois de plus le couplet sur le déficit énorme du système, engendré par tous ces artistes privilégiés (= paresseux) qui profiteraient à fond du système en accumulant volontairement les périodes de chômage.

La réalité est tout autre. Les principaux bénéficiaires de ce régime spécial, et donc les principaux responsables de son déficit, ne sont pas les salariés, mais bien les employeurs, grands et petits, de ce secteur. Il est de notoriété publique, par exemple, que les grosses entreprises de production télé, qui se sont développées après la fin du monopole public, et dont les patrons accumulent depuis une quinzaine s’années des fortunes, emploient des centaines d’intermittents, avec la complicité active de l’Etat.

Un grand nombre d’ouvriers et de techniciens (cameramen, éclairagistes, etc… ) qui bénéficiaient, avant la prolifération de ces sociétés de production indépendantes, d’un contrat de travail normal, se sont vus au fil du temps transformés en "intermittents du spectacle". Et ces entreprises ne se gênent pas, dès qu’elles le peuvent, pour faire prendre en charge par l’Assedic une partie des heures de travail effectuées par ces salariés, en les obligeant, s’ils veulent garder leur travail, à faire de fausses déclarations. Ainsi l’intermittent aura travaillé un mois, mais l’entreprise ne lui paiera que quinze jours, et l’ Assedic le reste.

Par ailleurs, pour le plus grand bien (financier) des sociétés concernées, un nombre toujours croissant de secteurs sont englobés abusivement dans cette notion de "spectacle", et les travailleurs se retrouvent intermittents, donc, en réalité, précarisés. C’est le cas des casinos, des discothèques, etc. Le Tour de France emploie ainsi en ce moment même 200 intermittents du spectacle…

Dans ce contexte, les intermittents ont raison de se battre et de perturber ou d’empêcher la tenue de festivals qui ne peuvent avoir lieu sans eux, pour faire reculer le gouvernement. C’est en effet leur seul moyen de se faire entendre.

Il est amusant à cette occasion de voir tout à coup les notables et commerçants aisés des villes concernées, qui regardaient auparavant ces "artistes" et techniciens avec condescendance, voire mépris ouvert, s’intéresser subitement à la "Culture" et déplorer brusquement l’annulation de ces festivals, qui ne les intéressaient avant que par le chiffre d’affaires qu’il engendrait pour eux.

Victor

Personnel communal de Saint-Ouen :
le mouvement de mai / juin 2003

Comme de nombreux secteurs en lutte, l’ampleur exacte de la mobilisation est encore difficile à évaluer. Le pourcentage du personnel en grève reconductible par service n’est toujours pas connu. Les grandes journées "marathons" ont mobilisé jusqu’à 70 % des 1 200 salariés. Entre 200 et 300 collègues se retrouvaient quotidiennement en assemblée générale. Si le personnel administratif de la mairie a peu suivi le mouvement, les services municipaux des écoles, des centres de loisirs, des crèches, des services techniques ainsi qu’une partie des services culturels restèrent très mobilisés pendant cinq semaines. La plus forte mobilisation chez les employés est également significative. En effet, la lutte pour le respect des régimes solidaires a révélé des écarts de classe, entre les plus bas salaires et les cadres. Cela a même affecté le fonctionnement de l’organisation syndicale majoritaire. L’UGICT (CGT cadres) organisait des réunions où, seuls, certains cadres syndiqués ou non-syndiqués étaient conviés. Le contenu des débats ne fut jamais retransmis en assemblée générale.

Le déroulement de la grève a révélé également des contradictions entre les objectifs annoncés (retrait des projets gouvernementaux sur les retraites et la décentralisation) et les moyens mis en œuvre pour les réaliser. Certains "leaders" syndicaux CGT, d’abord opposés à la grève reconductible, imposèrent rapidement l’encadrement et le contrôle des AG : aucun renouvellement des intervenants à la tribune, pas de comité de grève élu malgré la demande faite en assemblée. Peu de débats, aucune organisation concrète, chaque question posée ou proposition se perdait dans l’enchaînement de la suivante pour finir noyée par les prises de parole répétées et auto-satisfaites de nos "animateurs".

Malgré ces difficultés, des grévistes syndiqués et non-syndiqués décidèrent de s’organiser. Des groupes de travail interservices se rencontrèrent et prirent un certain nombre d’initiatives :

- la recherche, la diffusion des informations et des analyses sur les réformes imposées par le gouvernement : dossiers de presse et documentaires, panneaux d’informations, tracts, pétitions, accueil et diffusion au public sur les piquets de grève

- l’organisation de deux débats publics sur les retraites, la privatisation des services publics et l’AGCS (Accord général sur le commerce des services)

- le développement des contacts interprofessionnels, notamment avec les enseignants de Saint-Ouen, la participation aux actions communes, au suivi des luttes, des manifs, des AG, des "teufs" interprofessionnelles et la diffusion de ces informations en assemblée des communaux.

Ces initiatives produirent rapidement des tensions avec certains dirigeants syndicaux. La plupart des initiatives interprofessionnelles furent boycottées, notamment les actions de la coordination enseignante. Après la manifestation et la répression du 10 juin place de la Concorde, ces mêmes dirigeants stigmatisèrent les manifestants interpellés et poussèrent à la reprise du travail. Après une assemblée houleuse, la grève fut reconduite… Malgré les pressions et la culpabilisation des grévistes "preneurs d’otage du public", la majorité du personnel revota la grève jusqu’au dimanche 22 juin.

Cette même semaine, les communaux votèrent l’organisation d’un collectif de lutte ouvert aux salariés, aux habitants et à l’ensemble des secteurs professionnels, associatifs de la ville. Si des réunions estivales organisées par la CGT ou le collectif ont permis à une minorité de salariés de réfléchir au bilan de ces semaines de grève, souhaitons qu’à la rentrée ces analyses critiques permettent d’imaginer et d’organiser démocratiquement la résistance et les luttes à venir.

Sabrina, Jill et Kelly

ALSTOM TSO (transformateurs Saint-Ouen)

La lutte contre les licenciements

Les actions menées par les travailleurs d’Alstom TSO (transformateurs Saint-Ouen) depuis des semaines ont fait lâcher du lest à la direction. Le plan de 105 suppressions d’emplois annoncé fin janvier comprenait 70 licenciements. L’échéance des mesures d’âge, c’est-à-dire des pré-retraites à 55 ans, a été repoussée d’un an, jusqu’au 31 décembre 2004 (39 travailleurs concernés). Ceux qui ont commencé à cotiser avant 17 ans pourront partir avant 55 ans (16 travailleurs). Quelques-uns, qui n’ont pas assez de trimestres validés, pourront partir après 56 ans (6 travailleurs). Des départs volontaires seront pris en compte (une dizaine). Enfin, le départ de 6 cadres fera l’objet de négociation.

Mais le chiffre de 105 suppressions d’emplois n’a pas bougé. Et il reste 25 ouvriers purement et simplement virés. Dernière concession : la direction n’enverra aucune lettre de licenciement pendant les mois de juillet-août. De plus, l’avenir ne s’annonce pas rose pour les 273 qui resteront : généralisation des 2 x 8 (équipes du matin et du soir), et travail en "îlots", c’est-à-dire en équipes autonomes. Les licenciements visent surtout et explicitement les ouvriers "indirects", magasiniers, manutentionnaires, etc., postes où se retrouvaient traditionnellement des anciens accidentés du travail.

Les travailleurs Alstom de Saint-Ouen et Villeurbanne bloquent la rue ensemble

Il y avait, et il y a donc encore, des raisons de se battre. On ne compte plus les actions à l’intérieur comme à l’extérieur de l’usine depuis le début de l’année. La première semaine de juin, c’était le blocage d’un transfo en partance pour l’Afrique du Sud sur les quais de Seine. Le 23 juin, une manifestation devant les bureaux Alstom de Levallois avec les travailleurs de Rateau-La Courneuve : aux pétards, sifflets, cornes de brume, slogans et banderolles, avaient été ajoutés généreusement des oeufs ! Deux jours après, le 25 juin, l’ambiance était la même... à Villeurbanne. Car la première réunion de CCE ayant été bloquée à Paris, les suivantes ont été convoquées dans la banlieue de Lyon. Celle du 25 juin n’aura pas lieu. Les Alstom de Saint-Ouen étaient descendus en car. En revanche, la rencontre avec les travailleurs de l’usine Alstom de Villeurbanne et le blocage en commun de la rue (un grand axe, avec des trams) seront suivis de la visite de l’usine lyonnaise. Une rencontre à la base, entre ouvriers, d’autant plus remarquable qu’elle n’était pas prévue. On parle d’emplois, bien sûr, de délocalisation en Chine, d’avenir de l’atelier Mécanique, mais aussi d’amiante, de salaires... A quoi donc ont servi les vingt vigiles embauchés par la direction pour cette journée ?

Un imprévu aussi le 11 juillet, alors qu’il s’agit d’être aux portes de l’usine, à Saint-Ouen cette fois, à 7 heures, de partir en manifestation à la sous-préfecture de Saint-Denis à 9 heures. Un autre rassemblement de travailleurs en lutte a lieu au bout de la rue des Bateliers : des intermittents du spectacle. Vous aviez peut-être remarqué ces décors de cinéma sur les quais de Seine derrière les jardins de l’Alstom. On doit y tourner du San Antonio, paraît-il. Actuellement, on y organise la lutte. " Contre des suppressions d’emplois aussi ", disent les intermittents. " Et vous pouvez venir quand vous voulez dans notre salle à Paris, dans le XIe (15 rue Merlin). Les enseignants viennent régulièrement. " On peut donc le dire : la lutte continue !

Loïc

Alstom : mobilisation européenne devant le siège de la direction

Le mercredi 2 juillet, plus d’un millier de salariés d’Alstom venus de toute l’Europe se sont retrouvés devant le siège du groupe à Paris. En effet, plus de 10 000 emplois sont menacés, dont les 105 de Saint- Ouen. La "baisse des coûts" programmée par le nouveau PDG vise à faire passer la marge bénéficiaire de 4 % à 6 %, et à rembourser la dette de l’entreprise aux banques. Comme toujours, c’est aux travailleurs que l’on demande de payer la note. Les travailleurs allemands étaient venus nombreux, mais des délégations de Grande-Bretagne et d’Italie étaient aussi sur place, ainsi que de plusieurs sites de France.

Paul

Valéo, c’est Saint-Ouen-bureaux...

Il y a bien longtemps - au siècle dernier ! - Valéo à Saint-Ouen s’appelait Ferrodo et on y usinait l’amiante en grandes quantités sans protections. Aujourd’hui, ce n’est plus que 400 personnes environ, au 15 rue des Rosiers. Deux sièges sociaux sur le même site, Valéo Embrayage et Valéo Distribution. Même l’immeuble de la rue Blanqui a été abandonné. La société mère a son siège à Paris, c’est une multinationale de 65 000 personnes, présente dans le monde entier. Métier : équipementier automobile. Les usines sont en province ou à l’étranger, à Amiens ou en Chine. A Saint-Ouen, ce sont des bureaux...

On pourrait s’imaginer que les dures conditions de travail sont du passé, ou sont ailleurs. Ce n’est pas si simple. Chez Valéo Saint-Ouen, le nombre de stagiaires oscille entre 10 et 15 % du personnel. Certains services comprennent un chef et... des stagiaires. Bac plus 4 ou bac plus 5, ils touchent un pourcentage du SMIC, pendant six mois, un an, et on leur confie non seulement un vrai travail mais le plus souvent des missions délicates. La rotation du personnel dans son ensemble est très élevée, même le directeur et le DRH (directeur des ressources humaines) restent rarement plus d’un an. Alors, vous n’avez pas affaire à des hommes mais à des projets, à des politiques, à des missions.

Beaucoup sont des cadres et se prennent au sérieux. A l’autre bout de l’échelle, il y a aussi des ouvriers, du nettoyage, de la maintenance, etc., mais ils sont tous "externalisés", à savoir en sous-traitance. Quand la manifestation du vendredi 6 juin est passée, avec les travailleurs de l’Education nationale, de la ville, etc., les réflexions hostiles se sont exprimées, les réactions de sympathie étaient... externalisées !

Loïc

Les usines d’incinération tuent

Une étude faite à Besançon par une équipe de chercheurs, et publiée ce mois-ci (juillet 2003) dans la revue Epidemiology, le démontre une fois de plus. Elle compare la carte des dépôts de dioxine au sol à proximité de l’usine d’incinération, avec celle des lieux de résidence de 222 personnes atteintes d’un cancer du système lymphatique. Le nombre de cancers est multiplié par 2,3 dans les environs de l’usine. A Saint-Ouen, tout va bien, car nous avons l’usine d’incinération, mais pas l’équipe de chercheurs.

Loïc

Avenue Gabriel Péri

Opération immobilière

Aux 36-38 avenue Gabriel Péri, un panneau vous informe qu’un permis de démolir a été délivré au profit de Bouygues Immobilier. Il précise que le dossier est consultable en mairie. Nous l’avons consulté et c’est la dernière page qui nous a le plus intéressés : elle explique un retard dans ce permis de démolir, au début de 2003, par la " difficulté de justifier la notification du licenciement de la gardienne ".

D’autres emplois sont menacés, ceux des ouvriers de British Cars. La clientèle de ce garage est essentiellement audonienne, et si un autre emplacement pas trop éloigné n’est pas trouvé, les huit travailleurs de cette petite entreprise iront pointer à l’ANPE. Côté boulevard Victor Hugo, aux n°s 39-41, la société Cofransel comporte également un logement. Entre les deux, France Verreries a déménagé depuis plusieurs mois.

Voici donc deux cours anciennes, deux logements, quelques arbres, une dizaine de bâtiments (les principaux datant de 1894) et surtout des emplois démolis au profit de Bouygues. Ensuite, 177 logements, un local commercial côté Gabriel Péri et un local d’activité côté Victor Hugo, devraient être construits. Les travaux devraient durer de mars 2004 à septembre 2006. Et le tout sera en accession à la propriété. " Pas pour notre budget ", penseront beaucoup d’Audoniens.

Mais pour le budget de Bouygues, ça ne devrait pas être négatif. Ni pour celui de la mairie si, avec quelques opérations similaires (d’environ 500 personnes), la ville retrouve ses 40 000 habitants et le niveau correspondant de dotations diverses. Et puis, c’est la "mixité sociale", c’est-à-dire plus de classes moyennes et moins de "cas sociaux"…

Deux cours anciennes et quelques arbres vont être remplacés par des façades modernes-classiques. Et le besoin d’espaces verts à Saint-Ouen ? Bouygues y a pensé. Dans le dossier du permis de construire, on peut lire : "Le projet comprend la plantation de cinq arbres de haute tige à forte taille, situés dans l’axe du porche et visibles par tous les habitants du quartier. Afin de favoriser la transparence vers l’intérieur de l’îlot, la grille clôturant la propriété à l’alignement sera à claire-voie."

Pour Bouygues, une belle opération. Mais pour les ouvriers : la gardienne, les mécaniciens, et tous les travailleurs en liste d’attente pour un logement. Il y a de quoi être verts… de colère.

Loïc

Editorial

Un été chaud, pas qu’à la météo

Au sortir du grand mouvement pour la défense des retraites, le gouvernement Raffarin-Chirac se réjouit, mais discrètement, d’avoir fait avaliser son plan par une Assemblée à sa botte.

Le Medef et le gouvernement ne comptent pas en rester là et entendent prolonger leur offensive contre le niveau de vie des travailleurs.

Le dernier en date des mauvais coups est le hold-up sur les économies des travailleurs. Un véritable casse de professionnel qui a fait passer le taux d’intérêt du Livret A de 3 % à 2,25 %. L’Etat devrait ainsi récupérer un milliard d’euros sur l’épargne populaire.

Pour justifier cette ponction, le gouvernement a le toupet de prétendre que c’est pour permettre la construction des logements sociaux alors qu’on en bâtit de moins en moins. A moins que l’édification des prisons, secteur en pleine expansion, ne soit comptée dans la rubrique "logements sociaux".

Avec le RMA, ce sont les patrons qui vont toucher les allocations et pas les travailleurs qui, eux, seront obligés pour un salaire de misère d’accepter le travail qu’on leur proposera. Alors que le gouvernement, fin avril, avait fait passer le taux de remboursement de 617 médicaments de 65 % à 35 %, Jean-François Mattei, ministre de la santé, a rendu public une liste de 84 médicaments qui ne seront plus du tout remboursés sous prétexte "qu’on s’en portera mieux". Si ces médicaments étaient véritablement nocifs, ils devraient être retirés du marché, tout simplement.

Cette attaque n’est qu’un avant-goût de la grande offensive prévue par le gouvernement. Il y a quelques mois, le ministre de la santé n’avait-il pas envisagé de ne prendre en charge par la Sécurité sociale que "les maladies graves" ? L’offensive est prévisible pour l’automne, mais on sent que le gouvernement hésite et s’apprête à saucissonner la question pour éviter une nouvelle explosion. En effet, après les grèves de juin-juillet, tout incite le gouvernement à avancer prudemment.

Alors qu’il pensait en finir avec le personnel de l’Education nationale et les cheminots, ce sont les intermittents du spectacle qui ont pris, cet été, le relais des luttes pour s’opposer à la mise au rebut de leur système d’assurance chômage. Les travailleurs corses, opposés à la réforme du système de retraites, ont voté "non" au référendum de Sarkozy. Chirac, quant à lui, venu prêcher "la réconciliation" coloniale, a dû envoyer en Nouvelle Calédonie ses CRS canarder de lacrymogène les indépendantistes kanaks.

Bref, un été calme avec, en prévision, de grandes luttes devant, pas derrière nous.